La fin d'un rêve

La fin d'un rêve

Les étoiles sont belles ce soir. Je regarde le ciel. Le ciel aussi noir que fut ma vie. Me trouvez-vous sinistre? peut-être... Mais je crois que c'est réaliste. Je dirais plutôt, ce qui est au plus proche de la vérité, c'est que ma vie ressemble à ce ciel: un jet d'encre couvrant le ciel, de la poussière en guise d'étoiles. La vie est triste, n'est-ce pas?

En fait, cela fait très longtemps que je n'ai pas eu l'occasion d'admirer le ciel. Je disais que le ciel n'était qu'encre et poussière? C'est un peu vrai, mais c'est tellement plus beau! Et je crois qu'il n'a jamais été aussi beau que ce soir. Des milliers d'étoiles scintillent devant mes yeux, certaines filantes, d'autres statiques. Il n'y a pas de nuages. J'aperçois une nébuleuse, si lointaine, si petite que j'ai eu peine à la deviner. La voie lactée passe au-dessus de ma tête, belle, immobile,majestueuse. Elle m'attire. Ce voile blanc posé sur des miliers d'étoiles, posé sur le ciel, sur un milier de couleurs. Ce ciel fourmille de tant de merveilles. Et je les observe tranquillement ce soir. Ces étoiles qui étincellent, ces coins sombres où trainent quelques trou noir... Je suis heureuse de ne pas être en ville. Pourquoi? Parce que le ciel est invisible en ville à cause de toutes ces lumières.

Et la Lune? Vous avez vu cette Lune? Elle est splendide! Resplendissante! On en se souvient plus aujourd'hui que la Lune puisse être aussi claire, puisse aussi bien éclairer la vie nocturne; Les gens ne regardent plus le ciel, même en plein jour. Et cette Lune qui m'observe, que j'observe, blanche, pleine... non en fait... Je ne saurais pas trop dire quelle est sa véritable couleur... Elle est belle...

Je divague depuis tout à l'heure, et à force, je ne sais plus ce que je fais là... J'ai des étoiles pleins les yeux, un ciel magnifique... mais je ne vois plus qu'un fouillit d'images sombres dans ma tête. Je n'y comprend rien. Je ne sais plus non plus l'heure qu'il est, ni où je suis... Qui suis-je? Ça, encore, ça va! Je me souviens que je suis Tomoe, fille de l'eau et de la glace, une belle elfe au savoir immense mais qui ne sait rien d'elle.

Je m'accroche à ça, et de cette identité, découle des images. De beaux pays, des gens heureux. Alors qu'est-ce que je fais alongée là? Ne devrais-je pas rejoindre mes gens? Non... d'autres images affluent... un combat, la destruction d'un monde... ais-je vraiment fait tout ça? Non... mon esprit me dit que non, tout mon corps me dit non. Mais alors, qui est cette Tomoe? Et moi? Qui suis-je? Mon esprit me dit que cette Tomoe, c'est moi, mais un autre moi, le moi du net, le moi d'une histoire.

Et mon moi réel, alors? Qui suis-je en définitive?

D'autres images plus sombres, celles que je n'arrivais pas à comprendre, me reviennent en mémoire... Ces images sont tellement floues que je n'arrive toujours pas à les distinguer. Je décide d'aller plus loin, de remonter plus loin dans ces souvenirs. Mais sont-ils à moi, réellement, cette fois? Et mon esprit de me dire: Toutes ces imges t'appartiennent, elles sont toutes vraies, à la différence qu'elles ne viennent pas toutes de la réalité matérielle. Celles-ci viennent de ce que tu appelles réalité. Alors je continue à remonter le long de ces souvenirs, je vois beaucoup de gens, des gens qui me sourient, des gens qui pleurent, de grands immeubles, des maisons, une chambre, des paysages qui défilent, ils me sont tous familiers. A force de remonter, je me vois petite dans un miroir. J'ai l'air d'avoir quoi? 6 ans? Je le vois qui coule dans l'eau sale. Puis une petite douleur et l'eau devient rouge. Je crie et l'image change. Je regarde un genoud, mon genoud. Il y a une petite trace blanche. On dirait une cicatrice. Je me souviens alors qu'au imges précédentes, ce que je me suis ouvert, c'est mon petit genoud. Je relève la tête et me retrouve encore devant un miroir. Je suis plus grande, pas de beaucoup, j'ai l'air d'avoir 12 ans. Je m'habille et rejoins une jeune fille de mon âge. Elle est belle. Nous semblons très proche. L'image change encore. Je me retrouve un ans plus tard, ne me demandez pas comment je le sais, je le sais c'est tout. Je suis dans les rues d'une grande ville, je crois que c'est Paris. C'est une grande avenue, je rentre dans un grand magasin et semble savoir où je vais sans la moindre incertitude. Des livres des tas de mangas, j'observe, j'en prend un et me pose à côté d'une jeune fille typée asiatique. Elle a l'air de connaître le coin. Si elle est d'ici, je risque de la revoir! Je bouquine et je pars. L'image change. Je me vois au beau milieu de cartons. On dirait que je démanage. J'ai l'air tellement lasse... Je déménage tant que ça? Je quitte un endrois que j'aime. J'en ai marre, je pique une crise. L'image disparaît et plusieurs s'ensuivent tour à tour. Il y a tellement de choses... Puis je revois la jeune fille typée du grand magasin. On parle d'un tas de choses. En fait, nous sommes dans le même lit. On cause, de tout et de rien, mais surtout de sa vie. Dans le noir, elle me raconte ses rires, ses joies, ses larmes, ses peines.

Je l'aime beaucoup. C'est la première à m'avoir acceptée chez elle comme je suis. Elle m'a apporté en l'espace de 10 mois, tout ce que j'avais perdu en 10 ans. Elle m'a donné un foyer, une famille, une vie, un bonheur, sa confiance, ses souvenirs. Mais surtout, elle m'a acceptée dans sa vie de chaque instant. Elle m'a aidé à me découvrir, je l'ai aidée à se retrouver. Elle m'a confié sa vie, je lui ai confié mon coeur. Une vie partagée basée sur un échange constant: elle me faisait confiance, je la conjolais, elle me donnait quelque chose, je lui rendais au centuple.

Les images s'enchainent, comme si on passait ma vie comme un film en accéléré! Je vois tout, j'entend tout, je comprend tout. Je quitte sa maison avec elle. Nous quittons cette vie de fous! Elle change de lycée après avoir rencontré sa moitier. Je ferrais tout ce que je peux pour les protéger. Je me retrouve en été, chez ma mère à Paris. Et je reçois un message d'elle. Elle dit que son pire cauchemard a tué sa pétasse, qu'il risque de chercher à nous retrouver toutes. Nous commençons une nouvelle année scolaire. C'est bien, depuis qu'elle me connait, elle n'a plus toucher à l'héroïne. J'en suis heureuse. Je sais que je mélange un peu la chronologie, mais je m'engourdis un peu... et j'oublie des choses, je les rajoute après, ça fait fouillit, mais ce n'est pas grave.

Revenons-en à elle, et à nos petits moutons. Cette jeune fille c'est donc fillancée avec sa femme. Elles ont passé les trois quart de l'été ensemble. Et moi j'étais partout mais nulle part auprès d'elle. C'est là, à la fin de cet été là, que son cauchemard a tué sa pétasse. Quatres mois ont passés depuis. Quatres mois...

Et je regarde le ciel, ce ciel noir de jais. Une nuit, des étoiles plein les yeux. Je cherche ma voie lactée. Je ne la trouve pas. Je ne trouev pas non plus ma nébuleuse. Je vois flou...? J'ai perdu mes lentilles en chemin ou quoi? Je cligne des yeux...

Je me remémorre ces souvenirs. J'ai l'impression que toute ma vie à défilé en accéléré dans ma tête. Je me souviens de tout, même de mes premiers instants... Je referme les yeux. Rien n'a jamais été normal dans ma vie.

Mais je me demande toujours ce que je fais alongée là. J'ai de plus en plus froid. Je n'ai pas envie de bouger. Le ciel est beau alors j'en profite un maximum. Je n'entend rien. Tout est calme. C'est chouette, ça fait du bien! Je rouvre les yeux et la seule chose que je vois, c'est la lune. Mais elle est floue. Une grande tache blanche au milieu de ce noir de jais. Ma vue se dégrace de plus en plus.

J'éssaie de me concentrer sur moi-même pour comprendre ce que je fais là. J'ai froid. Mon coeur bat fort. Je sens quelque chose de chaud contre ma poitrine.

Quelque chose bouge au-dessus de moi. J'essaie d'éclairssir ma vision, mais je n'y arrive pas... On dirait quelqu'un qui crie... Mais je n'entend rien... Je la vois qui pleure. Je le vois au-dessus d'elle et je tente de me relever et de la prévenir. Mais je n'arrive à rien.

Il tire. Elle s'écroule sur moi, ses yeux agrandit par la surprise.

Il la prend dans ses bras... emmène son corps sans vie... Je n'ai pas su la protéger...

La lune est rouge ce soir...

je n'avais pas prie le temps de lire ce texte, c'est vrai ça aurait pu se passer ainsi ou même pire qui sait...
Mais je pense qu'on ne le saura jamais et c'est tant mieux.

Je t'aime ma Tomoe!

moi aussi je t'aime